01 | Chawan | Bol à thé matcha. |
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02 | Tournasser | Façonnage du pied après tournage, quand la terre est à la consistance du cuir. |
03 | Matcha | Thé vert en poudre. |
04 | Chanoyu | La Voie du thé. |
05 | Wabi-sabi | Termes issus des courants de pensée Taoïste et Bouddhiste. Wabi pourrait être traduit par «simplicité tranquille», Sabi par «patine de l’âge.» |
06 | Camélia sinensis | Camélia utilisé pour la culture du thé. Ses feuilles peuvent être consommées, contrairement au Camélia Japonica utilisé comme ornement. |
07 | Samidori | Cultivar le plus courant utilisé pour la culture du thé matcha. |
08 | Tencha | Feuilles de thé dont on a retiré les nervures. |
09 | Chasen | Fouet en bambou. |
10 | Usucha | Thé matcha dilué. |
11 | Koicha | Thé matcha épais. |
12 | Wagashi | Pâtisserie sucrée servie en accompagnement du thé matcha plus amer. |
13 | Anagama | Four à bois composé d’une seule chambre. |
14 | Urushi | Laque utilisée comme base pour la technique de réparation des céramiques. |
15 | Email gouttes d’huile | Base de Tenmoku. La forte présence d’oxyde de fer créée un motif rappelant des gouttes d’huile. |
16 | Noborigama | Four à bois constitué de plusieurs chambres. |
17 | Kintsugi | Technique de réparation associant laque et poudre d’or. |
18 | Fours | Certaines villes sont indiquées comme telles parce qu’elles représentent des places majeures, aux traditions céramiques fortes : Tokoname, Bizen, Echizen, Tamba, Shigaraki et Seto. |
19 | Shintô | Datant de l’histoire ancienne du Japon, religion vénérant les forces de la nature. Croyance animiste et chamaniste qui se fonde sur le respect des divinités, les Kami. |
20 | Kodai | Pied du bol à thé. |
21 | Visage | Une des faces du bol à thé présentant un intérêt particulier. |
22 | Tenmoku | Émail noir brillant dont la composition est riche en oxyde de fer. |
23 | Ponti | Pied rajouté à chaud sur un objet en verre. |
24 | Couverte | Base incolore dépourvue d’oxyde colorant. |
25 | Céladon | Émail de composition calcaire pouvant varier du vert au bleu. |
26 | BRGM | Bureau des Recherches Géologiques et Minières. |
27 | Kakémono | Désigne au Japon une peinture ou une calligraphie sur soie ou sur papier encadrée en rouleau et destinée à être accrochée au mur. |
20 | Tokonoma | Petite alcôve où l’on expose des calligraphies, des estampes, des plantes, des objets d’art. |
I. | Wabi-sabi à l’usage des artistes, designers, poètes et philosophes, Léonard Koren, Le prunier Sully, 2018. |
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II. | Esthétiques du quotidien au Japon, Dominique Buisson, IFM/Regard, 2014. |
III. | Le Maître de thé, Yasushi Inoue, Livre de poche, 2000. |
IV. | Le Livre du thé, Kakuzô Okakura, Éditions Philippe Picquier, 2006. |
V. | Artisan et inconnu, La beauté dans l’esthétique japonaise, Soetsu Yanagi, L’asiathèque, 1992. |
Chawan
publication achevée en JAN. 2024
issue de ma résidence à la Villa Kujoyama
kyoto — janvier › juin 2016
Je suis céramiste. Mon parcours s’articule autour de 2 axes : D’une part le développement d’une pratique artistique personnelle. D’autre part la transmission et l’interaction auprès de publics. Je trouve un équilibre dans ces activités complémentaires qui s’enrichissent l’une l’autre.
Depuis plusieurs années, je développe deux typologies d’objets, points d’ancrage de mon travail : “Emprunt” et “Empreinte”. Cette recherche questionne les notions d’identité et d’auteur.
Alliant savoir-faire et création, je défends la possibilité d’associer démarche artistique contemporaine et pratique artisanale. Un des aspects qui m’intéresse peut-être le plus en céramique, au-delà de sa richesse plastique, est l’exploration de ses possibles et de ses limites.
Emprunt
Je collecte des objets oubliés, auxquels je donne un nouveau statut. Je les reproduis en utilisant les techniques du moulage et du coulage. Ces objets font référence à la tradition de la porcelaine française, dont la spécificité est à la recherche de la perfection. J’emprunte des formes auxquelles je donne un second souffle.
Empreinte
Les objets issus de cette série sont réalisés au tour, en grès ou en porcelaine. Cette vaisselle est destinée à un usage quotidien. Inspirés par la culture céramique japonaise, ces objets sont à la frontière entre la maîtrise technique et l’aléatoire, l’accident, l’imperfection. Je laisse mon empreinte dans ces formes.
Tous les émaux, fabriqués à l’atelier, sont issus de nombreuses années de recherche. J’utilise l’émail comme une signature impersonnelle.
Des collaborations avec des designers, stylistes, architectes ponctuent mon parcours et m’offrent aussi dans la rencontre l’opportunité de chercher le juste équilibre entre maîtrise et non-maîtrise, question inhérente au matériau terre. Ces expériences où se rencontrent des approches et univers différents m’enrichissent. La transversalité permet de décloisonner les pratiques et de les transformer.
Le Japon a toujours occupé une place importante dans ma pratique ; après ma formation à l’ESAA Duperré à Paris je me suis formée à des techniques japonaises auprès d’Héléna Klug (conception d’émaux pour la haute température) et de Jean-Pierre Goujard (tournage). Eux-mêmes avaient reçu un enseignement auprès du céramiste japonais Kei Tanimoto qui a résidé à Paris dans les années 70.